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Périodes de transition: pourquoi ces moments de changement sont de véritables opportunités cachées

Dernière mise à jour : 11 juil.

Il y a des moments dans la vie où tout semble vaciller. Une rupture, une perte d’emploi, un déménagement forcé, une maladie, une remise en question profonde… Ces périodes de transition surgissent souvent sans prévenir, bousculant nos repères, nos routines, parfois même notre identité. Dans l’instant, elles peuvent sembler injustes, douloureuses, voire insurmontables. On parle alors de crise, de tournant, comme si le chaos prenait les commandes.

Et pourtant, avec le recul, il arrive qu’on les regarde autrement. Certaines de ces périodes, bien qu’inconfortables sur le moment, s’avèrent avoir été des tremplins. Des accélérateurs de prise de conscience. Des invitations — brutales parfois — à ralentir, à revoir nos priorités, à nous reconnecter à ce qui compte vraiment. Ce qui apparaissait comme une perte devient alors une porte vers un renouveau.

Dans cet article, nous explorerons pourquoi certaines transitions, loin d’être de simples interruptions ou des parenthèses sombres, peuvent devenir de véritables cadeaux déguisés. En comprenant leur fonctionnement, en apprenant à les traverser avec conscience, et en découvrant ce qu’elles révèlent de nous, nous verrons comment elles peuvent profondément enrichir notre parcours de vie.


I. La transition : une perte d’équilibre apparente

Une transition marque un passage, un entre-deux souvent flou, où l’ancien ne tient plus et où le nouveau n’est pas encore là. Elle peut survenir à la suite d’un événement brutal — une séparation, un licenciement, un accident, un deuil — ou s’installer plus lentement, comme une usure intérieure, un sentiment d’inadéquation face à une situation qui ne nous ressemble plus. Quelle que soit sa forme, elle crée un déséquilibre profond, car elle remet en cause notre stabilité, notre rôle, parfois même notre place dans le monde.

Nous sommes des êtres d’habitudes, de routines et de repères. Ce besoin de contrôle et de prévisibilité est inscrit dans notre psychisme: il sécurise notre quotidien et rassure notre ego. Quand une transition survient, elle brise ce cadre. Elle provoque ce que certains psychologues appellent une dissonance existentielle : une tension entre ce que nous vivions, ce que nous comprenions de nous-mêmes, et ce que la réalité nous impose désormais de traverser.

C’est pour cette raison que ces périodes génèrent souvent des émotions intenses : peur, colère, tristesse, voire sentiment de vide ou de perte de sens. On se sent parfois désorienté, comme privé de boussole. Ce qui fonctionnait auparavant ne suffit plus, et pourtant nous n’avons pas encore trouvé de nouvel équilibre. Ce flottement est inconfortable, mais il est aussi profondément humain.

Face à cela, notre premier réflexe est souvent la résistance. Nous cherchons à revenir « comme avant », à reconstituer nos anciens repères, à faire perdurer une stabilité pourtant déjà fissurée. Ce mécanisme de défense est naturel, mais il peut devenir un frein à la transformation. Car la vérité, c’est que toute transition contient une dimension évolutive: elle vient dire que quelque chose est arrivé à maturation, que le cycle précédent touche à sa fin.

Il est utile ici de faire une distinction entre changement et transition. Le changement est souvent extérieur (nouvel emploi, nouvelle situation), tandis que la transition est intérieure. C’est l’adaptation psychique et émotionnelle à ce changement. Et c’est cette adaptation qui est la plus difficile — et la plus riche de sens.

En ce sens, une transition ne nous enlève pas seulement un état ou une position : elle nous dépouille aussi de certaines illusions, de certains attachements devenus obsolètes. Elle nous force à regarder en face ce que nous évitions, à écouter ce que nous taisions. C’est ce qui la rend douloureuse, mais aussi précieuse : car dans cette perte d’équilibre apparente, se trouve souvent la graine d’une évolution majeure.


II. Le potentiel caché des périodes de transition

Si les périodes de transition nous bousculent, c’est aussi parce qu’elles nous obligent à lâcher prise. Et dans ce lâcher-prise, se loge une opportunité silencieuse, souvent invisible sur le moment. Car ce que nous prenons d’abord pour une fin douloureuse est aussi, parfois, le début de quelque chose de plus juste, de plus aligné.

Une transition est d’abord un moment de mise à nu. Elle déstabilise notre identité construite, nos rôles sociaux, nos certitudes. Mais dans ce vide apparent, une remise en question salutaire peut émerger : Qu’est-ce que je veux vraiment ? Qu’est-ce que je ne veux plus ? Pourquoi ai-je accepté cela si longtemps ? Ces questions ne surgissent que lorsque le bruit du quotidien s’interrompt — souvent à cause d’un bouleversement. Et ce silence forcé peut devenir un espace d’écoute intérieure.

Les transitions permettent aussi de redéfinir son rapport à soi. Ce sont des périodes où l’on cesse parfois de vouloir « tenir » un rôle, pour simplement être. Lorsque l’on perd un emploi, par exemple, on perd souvent plus que des tâches : on perd une identité sociale, une structure de reconnaissance. Mais c’est aussi une occasion de revisiter la question fondamentale : Suis-je défini uniquement par ce que je fais ?

C’est dans cette déconstruction que naît la possibilité d’une reconstruction plus authentique. De nombreuses personnes témoignent, après coup, que leur transition — qu’elle ait été choisie ou subie — a marqué un tournant décisif dans leur vie. Elles parlent de réalignement, de réveil, parfois même de renaissance.

L’exemple de J.K. Rowling, souvent cité, illustre cela : mère célibataire sans emploi, vivant dans une forme de précarité, elle a écrit le premier tome de Harry Potter dans les cafés de son quartier. Cette période sombre a été le creuset de sa créativité, libérée du regard des autres. Elle-même dira plus tard : « La faillite m’a offert une liberté que je n’avais jamais connue auparavant. »

À une autre échelle, de nombreuses personnes racontent comment un burn-out, une séparation, un choc de vie les a poussées à entamer une reconversion, à changer de mode de vie, ou simplement à se reconnecter à leur intériorité. Ce qui semblait une chute s’est révélé être un réajustement nécessaire, parfois même salvateur.

Il est aussi intéressant de noter que la mythologie et les récits initiatiques regorgent de ce motif : le héros est souvent arraché à sa zone de confort, plongé dans l’inconnu, confronté à l’épreuve, avant de revenir transformé. Ces récits reflètent une vérité universelle : la transition, si elle est traversée avec conscience, peut devenir un processus initiatique.

Bien sûr, cela ne veut pas dire qu’il faille romantiser la douleur ou nier la réalité du choc. Mais il est possible de changer de regard sur ces phases de passage. Non plus les voir uniquement comme des interruptions ou des échecs, mais comme des étapes de maturation, des paliers d’évolution, des moments clés où quelque chose, en nous, cherche à grandir.


III. Ce que les transitions révèlent sur nous-mêmes

Une période de transition ne nous transforme pas seulement : elle nous révèle. Là où le quotidien masque souvent nos peurs, nos attachements ou nos contradictions, le bouleversement agit comme un miroir brutal, mais souvent nécessaire. Ce que l’on découvre dans ces moments n’est pas toujours confortable — mais c’est souvent essentiel.

Tout d’abord, les transitions nous confrontent à nos attachements : à une image de nous-mêmes, à une certaine idée du succès, à des habitudes rassurantes. Perdre un poste à responsabilité, par exemple, peut mettre en lumière à quel point notre valeur personnelle dépendait de la reconnaissance extérieure. Une rupture amoureuse, quant à elle, révèle parfois combien nous avions placé notre sécurité émotionnelle hors de nous-mêmes. En ce sens, ces moments viennent nous poser une question fondamentale : Sur quoi repose réellement mon équilibre ?

Elles révèlent aussi nos peurs fondamentales : la peur du vide, la peur de ne pas être à la hauteur, la peur d’être seul, ou de perdre le contrôle. Ces peurs, bien que douloureuses à regarder en face, sont aussi des clés de connaissance de soi. Car c’est en les identifiant que l’on peut commencer à les apprivoiser — et à cesser d’y être soumis.

Mais au-delà des peurs, la transition met aussi en lumière une capacité de résilience que l’on sous-estime souvent. Ce que nous pensions ne pas pouvoir traverser, nous le traversons. Ce que nous pensions être une fin se transforme, lentement, en terrain de renouveau. Le fait même de survivre à une transition, puis d’apprendre à y vivre autrement, montre une force intérieure insoupçonnée. Comme si, dans le dépouillement, nous découvrions une souveraineté personnelle que rien ni personne ne peut nous retirer.

Paradoxalement, c’est souvent dans les moments où nous nous sentons le plus vulnérables que nous touchons une forme de vérité intérieure. Lorsque tout ce qui nous définissait semble s’effondrer, ce qui reste est ce que nous sommes profondément. Et cette vulnérabilité, loin d’être une faiblesse, peut devenir une force relationnelle, un levier d’authenticité. Elle nous ouvre à des liens plus vrais, à des partages plus profonds, à une humanité partagée.

Les transitions révèlent aussi notre souplesse psychique, cette capacité à nous réinventer, à adopter d’autres perspectives. En nous obligeant à sortir de l’automatisme, elles stimulent notre créativité, notre intuition, parfois même notre spiritualité. C’est souvent à travers elles que l’on redonne du sens à ce que l’on vit, que l’on se reconnecte à des dimensions de soi que l’on avait mises de côté, négligées ou oubliées.

Enfin, elles nous enseignent une leçon essentielle : nous ne contrôlons pas tout. Et ce n’est pas une faiblesse, mais une réalité existentielle que l’on peut apprendre à embrasser. Lâcher prise ne signifie pas abandonner, mais faire confiance à ce qui se réorganise, en nous comme autour de nous, même si nous n’en voyons pas encore les contours.

Ainsi, les transitions ne sont pas seulement des passages difficiles à traverser : ce sont aussi des révélateurs puissants. Elles nous montrent qui nous sommes, ce que nous craignons, ce à quoi nous tenons, mais aussi — et surtout — ce dont nous sommes capables.


IV. Transformer une transition en opportunité : comment ?

Comprendre que les périodes de transition recèlent un potentiel caché est une chose. Encore faut-il savoir comment les traverser pour en tirer réellement quelque chose. Il ne s’agit pas de nier la douleur, ni de forcer un optimisme artificiel, mais plutôt de cultiver un état d’esprit et des pratiques concrètes qui permettent d'accompagner le processus de transformation.


1. Changer de regard : du pourquoi au pour quoi

Le premier pas consiste à changer notre posture intérieure. Au lieu de nous enfermer dans la question douloureuse du « Pourquoi cela m’arrive-t-il ? », il peut être plus fécond de se demander « Pour quoi cela m’arrive-t-il ? » ou « Qu’est-ce que cette situation essaie de me montrer, de m’apprendre ? ». Ce recentrage ne supprime pas la difficulté, mais il la recontextualise : il ouvre une brèche vers le sens.

Adopter cette posture ne signifie pas minimiser les pertes ou les douleurs. Cela signifie reconnaître qu’au cœur même de l’inconfort peut naître une graine d’évolution. C’est là que la transition cesse d’être une fin, et commence à devenir un passage.


2. S’autoriser le flou et la lenteur

Dans une société qui valorise l’efficacité, le contrôle et les résultats rapides, les périodes de flottement sont souvent mal vues. Pourtant, la transition réclame du temps. Il est essentiel de s’autoriser à ne pas savoir, à ralentir, à ne pas être immédiatement productif ou clair sur la suite.

Ce temps de latence est souvent le terreau d’un renouveau profond. Laisser de l’espace au vide, au doute, c’est permettre à de nouvelles directions d’émerger naturellement, sans les forcer. La patience devient ici un acte de confiance, une manière de rester à l’écoute du processus, sans vouloir précipiter la sortie du tunnel.


3. Pratiques d’ancrage et d’introspection

Certaines pratiques peuvent accompagner la traversée de la transition. Tenir un journal pour exprimer ses émotions, poser ses pensées ou suivre l’évolution de son état intérieur. Pratiquer la méditation, la marche consciente, la cohérence cardiaque ou simplement le silence régulier, pour rester connecté à soi.

Faire appel à un accompagnement thérapeutique, à un coach ou à des groupes de parole peut aussi s’avérer précieux. La transition ne se traverse pas toujours seul, et il n’y a aucune faiblesse à chercher du soutien.


4. S’entourer autrement

C’est aussi l’occasion de faire le tri dans son entourage : certaines relations se révèlent toxiques ou obsolètes, tandis que d’autres, plus profondes, prennent de l’importance. La transition peut favoriser une qualité de lien plus sincère, plus vulnérable, plus humaine.

Apprendre à accompagner activement une transition, plutôt que de simplement la subir, c’est déjà commencer à se réapproprier son pouvoir intérieur. C’est une façon d’accueillir la vie telle qu’elle se présente, et de transformer l’inattendu en occasion de croissance.


Conclusion – Quand l’incertitude devient chemin

Au fil du temps, nous réalisons que les périodes de transition, si éprouvantes soient-elles, ne sont pas de simples accidents de parcours. Elles sont souvent des passages initiatiques, des moments de vérité où la vie nous invite à nous redéfinir, à grandir, parfois à renaître.

Là où nous voyons d’abord une perte, un flou, une déconstruction, se cache souvent une reconstruction plus juste, plus alignée avec ce que nous sommes profondément. C’est en acceptant de traverser l’inconfort, d’accueillir l’incertitude, que nous ouvrons la voie à une transformation réelle. Une transition, quand elle est vécue avec conscience, devient un espace fertile : elle révèle notre force intérieure, notre capacité d’adaptation, notre potentiel caché.

Apprendre à lire ces moments autrement, c’est aussi apprendre à faire confiance au processus de la vie. Ce n’est pas fuir la douleur, mais y trouver du sens. Ce n’est pas se précipiter vers une solution, mais cultiver la présence, la patience, et parfois, le silence.

En fin de compte, les transitions nous rappellent que nous sommes des êtres en mouvement, faits pour évoluer. Elles nous sortent de l’illusion du contrôle pour nous ramener à l’essentiel : la relation à soi, la capacité à choisir en conscience, la liberté de se réinventer.

Dans ces moments fragiles mais fertiles, il peut être précieux de recevoir un accompagnement qui soutient à la fois le corps et l’âme. C’est dans cet esprit que je propose le soin Chrysalide, un rituel profond et enveloppant, spécialement conçu pour les périodes de passage, les deuils symboliques, les moments où l’on sent qu’une partie de soi doit être laissée derrière pour laisser émerger une nouvelle version de soi.

Ce soin se compose d’une heure de massage très lent et ancrant, suivi d’une demi-heure de serrage rebozo, jusqu’à l’enveloppement complet du corps dans les sept rebozos, comme dans une véritable chrysalide. Ce cocon de présence permet des recouvrements d’âme, un ré-ancrage profond, une sensation de centrage, de retour à soi. C’est un espace de réparation, de silence habité, un moment suspendu pour se rassembler et renaître.

Si vous vous trouvez vous-même dans une phase de transition ou de transformation, je vous invite à découvrir ce soin. Il est une porte d’entrée douce et puissante pour renouer avec votre intériorité, habiter pleinement votre corps, et vous reconnecter à votre élan de vie.


une silhouette dans un tunnel. ça symbolise un moment de transition dans la vie, un grand changement. Cécile Bocquin, alchimiste de l'âme, énergéticienne et formatrice.

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